En cette année 2021, le temps pascal est à nouveau vécu dans un contexte mondial particulier. À l’aube de Pâques, l’abbé Nicolas Tremblay nous partage dans cet article une réflexion qui nous permet de discerner la présence de Dieu dans les temps les plus incertains et de devenir présence au monde.
Discerner la présence de Dieu pendant le carême
Tout au long du carême, nous avons été invités à «discerner sa présence». En cette période si particulière, ce fut un exercice spirituel plein de sens. Nous étions invités à «voir plus loin», voir au-delà des apparences. Dans la foi, nous sommes certains que le Seigneur est à l’œuvre au cœur de tous les événements, y compris les plus étonnants et nous l’avons discerné.
Dans le contexte actuel, que signifie: «Devenir présence au monde»?
C’est le thème qui nous est proposé pour le temps pascal. Notre présence au monde peut-elle être différente de la présence de Dieu que nous avons discerné? N’y sera-t-elle pas, au contraire, profondément liée? Bien sûr.
Relisons le magnifique chapitre 21 de l’Évangile selon saint Jean, chapitre qui décrit ce qu’est la vie du disciple de Jésus après Pâque. «Jésus était là sur le rivage mais ses disciples ne savaient pas que c’était lui». Et de ce rivage, il redonne l’espérance, il prépare le repas, il accueille le pécheur repenti, il renouvelle son appel. «Sois le berger de mes brebis». Cette parole ne peut-elle pas s’adresser à chacun d’entre nous? Chaque être humain est brebis du Seigneur, et donc habité d’une dignité inaliénable. Et de chaque être humain que je croise, dit Jésus, je t’invite à être le berger, à prendre soin. «Suis-moi» et sois présence au monde, comme je l’ai été, comme je le suis, comme je le serai, jusqu’à la fin des temps, pour toi, et par toi.
L’abbé Nicolas Tremblay