Dans cet article, découvrez les précieux souvenirs du voyage au Maroc dans le désert que Claudie Pfeifer a vécu il y a quelques années avec Spiritours.
Qui n’a pas rêvé de partir dans un désert? J’ai eu ce privilège de vivre un voyage de ressourcement dans le désert du Sahara marocain organisé par Spiritours, avec un groupe de douze personnes, en tant qu’animatrice. Je souhaite partager quelques moments précieux qui emplissent mon cœur encore aujourd’hui.
La découverte du Maroc
Lorsque je me retrouve dans l’avion pour Casablanca, je dois me pincer. Et oui, je pars marcher dans le désert pendant plus d’une semaine. Ce rêve est en train de devenir réalité!
Neuf heures plus tard, nous nous retrouvons dans un dépaysement qui ne fait que commencer. La langue arabe sonne délicieusement à mes oreilles. Lors de la récupération des bagages, je vois arriver un homme habillé dans une magnifique gandoura bleue avec un turban sur la tête. C’est notre guide Mohamed, un berbère, qui est venu nous chercher à l’aéroport. Après les salutations d’usage, nous voilà tous dans une grande jeep, en route vers Zagora.
Les paysages défilent, tous plus grandioses que les autres. Les maisons sont en terre séchée couleur ocre. Les dattiers sont gorgés de fruits prêts à être cueillis.
Un premier choc culturel
Lors de notre arrivée à Zagora, dans un hôtel décoré de tapis et de coussins brodés, nous sommes tous invités dans la famille de notre guide pour y déguster un couscous royal.
Avez-vous déjà mangé un couscous sans ustensiles? Je regarde la dextérité de nos hôtes; cela n’a pas l’air si compliqué. Il s’agit de prendre un peu de couscous dans les mains, les rouler dans ses doigts pour en faire une belle boule et ensuite s’organiser pour que cette boulette atteigne votre bouche sans dégât.
Nous sommes plusieurs à faire nos expériences. Quant à moi, j’ai plus de couscous sur mes bras que dans ma bouche ce qui ne m’empêche pas d’avoir du plaisir et éclater de rire et de continuer mon apprentissage.
Très subtilement, nos hôtes ont compris que des cuillères sont les bienvenues. Des nouvelles habitudes culturelles ont besoin de temps pour être intégrées.
L’entrée dans le désert du Sahara, un pas à la fois
Le lendemain nous faisons route vers le désert du Sahara. Nous rejoignons les dromadaires et les chameliers au pied des montagnes Jbel Bani. Je propose le rituel quotidien avec quelques exercices pour nous ramener à l’intérieur de nous-mêmes, réveiller la flexibilité et demander à chacun de réfléchir à l’intention du jour avec laquelle sera vécue notre première traversée.
Je les invite à prendre conscience de leur corps, à entrer en résonnance avec ce paysage grandiose qui nous entoure et à apprivoiser le silence lors de la marche.
Nous franchissons notre premier col et commençons à entrer dans le désert de pierres. Le rythme est lent mais la montée est difficile pour certains. La devise d’un pas à la fois prend alors tout son sens. La beauté du paysage reste indescriptible. Nous paraissons si petits dans cette immensité. Le désert enseigne sa première leçon d’humilité.
Une expérience solidaire et généreuse
Chaque soir, nous prenons un moment pour partager nos expériences en lien avec notre intention du jour. Le désert offre une belle opportunité de lâcher ce qui nous pèse pour retrouver la simplicité et la légèreté. Chacun en témoigne à sa façon. La démarche est individuelle pourtant la solidarité est présente en permanence.
Lors de nos marches silencieuses dans le désert du Sahara, certains vivaient diverses émotions. Je me souviens avoir été très touchée lorsqu’une des participantes est venue donner la main à une autre qui vivait beaucoup de peine et pour laquelle chaque pas était difficile.
Il en fût de même lorsque nous devions franchir des dunes; il y avait toujours une ou deux mains charitables qui nous attendaient pour nous hisser vers le haut. Ces élans de solidarité ont contribué à souder le groupe.
La générosité était aussi présente dans l’équipe marocaine. Ces hommes du désert étaient heureux de nous partager leur amour de cet environnement familier. Un jour, arrêtés en haut d’une dune, je regardais au loin s’approcher les chameliers qui chantaient des chants berbères. Je me suis mise à pleurer de gratitude envers ces hommes qui prenaient tant de soin pour nous rendre le voyage agréable.
À la grande surprise et satisfaction de nos guides, effectuer une corvée de ramassage de déchets laissés par des humains non scrupuleux a été une belle façon de témoigner à notre tour notre solidarité envers eux.
En conclusion
Lors de nos retrouvailles quelques mois après notre retour, chacun restait encore habité par les prises de conscience révélées par l’expérience du désert. Les apprentissages marquants restaient ces rendez-vous avec la lenteur et le silence et les témoignages de solidarité.
Ce voyage dans le désert du Sahara aura été une belle opportunité de cheminer au cœur de soi tout en rencontrant l’autre différent de soi. Cela pourrait être ma définition de la spiritualité. Spiritours m’a donné la chance d’y retourner l’automne suivant!
Par Claudie Pfeifer, fondatrice et directrice du centre Emballons-nous.
N.B : Partez vous-aussi dans le désert du Sahara lors de notre prochain voyage au Maroc «Le silence du désert» du 7 au 19 novembre 2022 (13 jours / 11 nuits) avec Laurent de Rauglaudre!
*Spiritours est détenteur d’un permis du Québec.