Dans cet article, découvrez ses réflexions spirituelles sur l’appel que nous avons tous vers la sainteté, avec les exemples de saint Jean Bosco et saint Dominique Savio.
Quel est l’appel de Dieu pour notre vie?
Bien des gens se demandent à quoi le Seigneur les appelle. On peut avoir une vision grandiose de ce que serait un appel de Dieu. Le cinéma ou les romans nous montrent des personnages touchés par des signes dans le ciel, des événements surnaturels ou des messages soit terrifiants, soit exaltants.
Mais ça n’arrive pas souvent. Dieu est libre de faire ce qu’il veut. Il peut prendre des moyens extraordinaires, mais il n’en abuse pas. Comme baptisés, le premier appel que nous recevons tous est un appel à cheminer vers la sainteté.
Qu’est-ce que la sainteté implique?
Encore là, si on se compare aux saints du calendrier de l’Église, on peut avoir l’impression que la sainteté, c’est pour les gens aux réalisations qui sortent de l’ordinaire. Des martyrs qui ont donné leur vie pour la foi. Des missionnaires qui ont parcouru la planète. Des fondateurs d’œuvres qui changent la vie du monde.
C’est impressionnant, mais on doit se rappeler quelque chose: quand ont lieu les démarches pour la canonisation de quelqu’un, la première étape n’est pas de vérifier si la personne est une célébrité, ou combien elle est inspirante pour les autres, ou combien de gens sont entrés dans le groupe qu’il ou elle a fondé.
Ce qu’on vérifie en premier, c’est la manière dont les vertus chrétiennes ont été vécues. Cette personne a-t-elle fait preuve de miséricorde, de patience? Avait-elle une foi solide et une grande espérance en Dieu?
Une personne qui aurait accompli de grandes choses en Église, mais à la manière d’un fonctionnaire qui fait son travail, ou d’un chef d’entreprise qui mène les autres, sans y mettre l’amour de Dieu et du prochain, n’aurait pas de sens.
C’est ainsi que lorsque nous lisons la vie d’un saint ou d’une sainte. On n’y voit pas quelqu’un qui a travaillé pour épater tout le monde en rêvant d’être un jour canonisé. On voit quelqu’un qui a pris au sérieux l’amour de Dieu et du prochain et qui a cherché comment le vivre là où il était.

Saint Jean Bosco – un exemple de la sainteté
Saint Jean Bosco est un bel exemple d’un prêtre qui a vu, dans l’Italie des années 1840, les misères causées par des années de guerres: les pères morts au combat, les familles éparpillées, les jeunes à la rue. Il a réalisé qu’il devait faire quelque chose, comme citoyen, mais aussi au nom de sa foi.
L’appel du Seigneur est souvent l’appel des circonstances qui rendent visibles, en un instant, ce qui devrait être fait. Une personne se désole d’une situation sans voir quoi y faire, alors qu’une autre personne, inspirée par l’Esprit Saint, trouve le courage d’agir.
Une chose marquante dans la vie de saint Jean Bosco, comme dans celle de beaucoup d’autres saints et saintes, est que l’appel à la sainteté conduit à se mettre au service de son prochain, à donner de soi, et aussi à stimuler les autres à faire même.
Lorsqu’il a commencé à rassembler des jeunes voyous pour les aider, Jean Bosco désirait les former pour qu’ils s’intègrent dans la société. Les gens autour de lui se méfiaient. Ça n’a pas été facile, mais la manière de donner du sens à son œuvre a été de faire que ces jeunes rendent des services autour d’eux, plutôt que de se contenter de demander de l’aide, de l’argent, de l’attention. Ça leur a donné de la crédibilité.
L’appel à la sainteté de saint Dominique Savio
On associe souvent à la figure de Jean Bosco celle de saint Dominique Savio (1842-1857). Cet élève de l’école fondée par saint Jean Bosco, particulièrement pieux, n’a pas eu le temps d’accomplir de grandes choses dans une vie si courte, étant mort à 14 ans de la tuberculose.
Mais le leadership dont il a fait preuve auprès de ses camarades, les poussant à rendre service autour d’eux, dans une ambiance de foi et de miséricorde, a beaucoup marqué ceux qui l’ont vu agir. Encore là, l’appel à la sainteté a été vécu en redonnant autour de lui selon ce que le Seigneur lui avait donné.
Beaucoup de baptisés prennent au sérieux la foi reçue à leur baptême. Nous voulons nous former à mieux connaître l’Évangile, à mieux prier, à être proches de Dieu. Mais s’il y a une grâce que nous pouvons demander, c’est bien celle d’être éclairés sur la manière de faire fructifier ce que le Seigneur nous a donné. C’est là un chemin sûr vers la sainteté.
Par l’abbé Éric Vaillancourt.
N.B : Découvrez le prochain pèlerinage qu’accompagnera l’abbé Éric Vaillancourt.